Login

« Pour limiter les boiteries, une myriade de solutions possibles »

Raphaël Guatteo, docteur vétérinaire et professeur en médecine bovine à Oniris Vetagrobio Nantes.

« Dans certains élevages, ajuster la fréquence de raclage pour faire baisser le nombre de boiteries infectieuses suffira, pour d’autres ce sera autre chose, détaille Raphaël Guatteo, docteur vétérinaire et professeur en médecine bovine à Oniris Vetagrobio Nantes. Il n’y a pas de solution universelle. »

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« La bonne nouvelle, c’est qu’il y a souvent quelques facteurs facilement ajustables. Une première clé est d’avoir l’œil sur ses animaux le plus régulièrement possible, pour détecter précocement les boiteries. Si l’éleveur n’a pas de système qui lui permet de lever le pied en moins de 15 minutes, il y a des chances qu’il ne le fasse pas. Les boiteries détectées tardivement ont moins de probabilité de guérir. Il est donc important de prévoir un endroit pour bloquer et lever le pied facilement, en sécurité pour soi et pour l’animal. »

« En bâtiment, les trois paramètres qui jouent le plus sur les boiteries sont l’hygiène, l’humidité et le confort. Si on choisit des logettes, attention à leurs dimensions. Le gabarit des vaches a augmenté plus vite que les recommandations de tailles de logettes. Pour lutter contre l’humidité, une pente pour faciliter l’écoulement des jus et des ventilateurs sont de sérieux alliés. Dans le cas où génisses et vaches partagent le même bâtiment, je conseille de racler des génisses vers les vaches, pour ne pas contaminer les génisses avec ce qui traîne chez les vaches. »

« Côté soins, enregistrer systématiquement le type de lésions et de traitement (numériquement ou dans un carnet) permet de noter les progrès. L’efficacité ou le manque d’effet des traitements sera plus visible. Enfin, la formation au parage est aussi un atout. Le métier de pareur est en tension, il peut être compliqué d’en trouver un. Il est intéressant de prioriser une première formation sur l’identification des lésions, puis d’enchaîner avec l’apprentissage du parage. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement